La louange prend naissance dans l’humilité – 3/5

Nous le lisons dans Hébreux 13, la louange c’est confesser le nom de Dieu, mais aussi ce qu’il a fait, selon le Psaume 78,4 : « Nous ne le cacherons pas à nos enfants. Nous dirons à la génération future les louanges de l’Eternel, sa puissance et les prodiges qu’il a opérés ». La louange est centrée sur l’Éternel : sa personne et ses œuvres. Elle est donc liée à la grandeur de Dieu, à sa souveraineté, à son salut et sa victoire. Je dis « son salut et sa victoire », parce que c’est ce que nous recherchons généralement au travers de la louange, d’être sauvés et de vivre la victoire de Dieu dans nos situations. Le Psaume 145 est l’exemple type du chant de louange qui exalte la grandeur de Dieu et sa puissance. Je vous invite à prendre le temps de le lire.

Se rappeler et « homologuer » ses œuvres et ses hauts-faits, les miracles qu’il a opérés, en d’autres termes les confesser, c’est remettre les choses dans l’ordre. C’est redonner à Dieu la première place, quoiqu’il arrive, quelles que soient les circonstances. Jean-Baptiste l’a résumé ainsi en Jean 3,30 : « Il faut qu’il croisse et que je diminue ». Nous voyons là qu’il y a un changement de position qui doit se passer. Je dois reconnaître que je ne suis rien, mais que j’ai tout en Dieu, et proclamer, croire que Dieu est capable de tout ! Ne pas vouloir louer au milieu des difficultés, c’est oublier que Dieu est capable de s’occuper de toute situation, même de ce qui nous semble impossible ; c’est mal équilibrer la balance et faire diminuer Dieu au lieu de le faire croître. Et c’est grave, car c’est l’opposé de ce pour quoi nous avons été créés ! Ce n’est pas parce que nous n’arrivons pas à imaginer de solution, une issue favorable, ou comment un tel miracle serait possible, que Dieu ne peut pas le faire. Ayons justement l’humilité de confesser que rien n’est impossible à Dieu. Seuls, c’est certain, nous ne pouvons rien, nous n’avons aucun pouvoir. Et ce qui limite Dieu c’est souvent les barrières que nous lui mettons nous-mêmes tous seuls ! Comment pourrions-nous restreindre sa puissance et sa capacité de faire bien au-delà ce qui est imaginable, alors que notre Dieu est celui qui a ouvert la Mer Rouge en deux, qui a fait sortir un torrent d’un rocher qui devait abreuver un peuple très nombreux et leurs bêtes, qui a déposé au sol de la manne CHAQUE matin pendant 40 ans qui devait nourrir plusieurs millions d’israélites !

Voilà pourquoi c’est important de proclamer les hauts-faits de Dieu, parce que ce sont autant de témoignages de sa toute-puissance auxquels nous pouvons nous rattacher pour nous rappeler que rien ne lui est impossible, que rien ne lui échappe. Ces témoignages nourrissent notre foi, donnent vie à notre louange. « Car la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10,17), c’est-à-dire la Bible et tous les témoignages et miracles qui nous sont rapportés. Ce sont aussi nos propres expériences des miracles de Dieu et les témoignages de nos frères et sœurs en Christ. Mais si ce que l’on entend dans notre pensée et notre cœur vient du monde, des sciences, des pronostics médicaux, et de toutes sortes de logiques humaines, si ce sont ces choses-là qui viennent nous convaincre, alors notre foi n’a plus rien à manger, elle est dénutrie et ne tient pas. La balance dont nous avons parlé plus tôt, celle où Dieu doit croître et où nous devons diminuer, perd son équilibre. Rendez-vous compte du désastre ! Quel dommage de se laisser convaincre par des réalités de notre monde et humainement logiques, alors que nous sommes appelés à connaître et à vivre des lois spirituelles que le Seigneur a préparé pour nous ! Il nous faut élever notre Dieu au-dessus de toute situation, quelle qu’elle soit. C’est en l’élevant et en nous abaissant que nous lui laissons la place d’intervenir.

L’apôtre Paul résume également cette vérité du Royaume de Dieu à sa manière et nous dit ceci dans 2 Corinthiens 12,9 : « Le Seigneur m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi ». La louange prend donc sa source dans l’humilité de nos cœurs, en reconnaissant que Dieu est Dieu, puissant, victorieux, sage et souverain, en tout temps et en tout lieu. Par sa grâce, le mystère de la louange opère des miracles, et nous voyons s’accomplir sa puissance dans notre faiblesse. Encore faut-il reconnaître cette faiblesse que la nôtre.

En parlant de l’homme contrit et humilié, Dieu promet ceci dans Esaïe 57,18-19 : « J’ai vu ses voies, et je le guérirai ; Je lui servirai de guide, et je le consolerai, lui et ceux qui pleurent avec lui. Je mettrai la louange sur les lèvres : Paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près ! dit l’Eternel. Je les guérirai ». La louange qui naît dans l’humilité est le canal de la paix et de la guérison (physique, psychique, émotionnelle). La louange d’un cœur contrit mène à la victoire !

Article écrit par Cédric Fruhinsholz

Cédric, sa femme et ses quatre petits «Fruhi» sont originaires de France et vivent actuellement au Québec. Nul doute que leurs pérégrinations, dans différents coins du monde ont influencé sa musique et son écriture. Fils de pasteur, Cédric trace d’abord son chemin personnel sur la voie de la louange pop francophone, avec notamment la sortie de deux albums en 2012 (« Que tout te rende gloire ») et 2015 (« Emerveillé »), avant de se mettre à écrire et enseigner la Parole de Dieu.