Intercesseurs-sacrificateurs

Les deux apôtres Pierre et Jean nous rappellent chacun ceci, une vérité fondamentale, que Christ a fait de nous « un sacerdoce royal » (1Pierre 2,9), « un royaume, des sacrificateurs, pour Dieu son père » (Apocalypse 1,6). S’il a commencé cette œuvre en nous rachetant par son sang à Pessa’h/Pâques, il l’a complété à Shavouot/Pentecôte, en nous envoyant son Esprit promis.

Les disciples avaient pleinement conscience que cet appel remontait aux temps anciens, au mont Sinaï, 1300 ans plus tôt, lorsque l’Eternel donna sa loi à Israël et les appela à son service dans ces termes, pour être ses témoins dans le monde, la lumière des nations. Et c’est dans la chambre haute que cette proclamation de Dieu a pris vie en eux, puis en nous, nous équipant pleinement pour ces deux mandats de rois et de sacrificateurs, pour gouverner et intercéder, en déclarant avec autorité les décrets divins sur la terre. C’est ainsi que nous pouvons prendre notre place et avoir une influence positive sur notre monde, débloquer et libérer des situations impossibles, changer des décisions iniques et amener les peuples à Christ, notre Seigneur.

Les sacrificateurs que nous sommes appelés à être se tiennent entre Dieu et le peuple. Ils font le lien entre le ciel et la terre, en proclamant les bénéfices du sacrifice de Jésus sur les hommes et en libérant la grâce de Dieu. En tant que tels, nous devons agir selon la révélation de son Esprit et dans l’obéissance, afin de voir la justice du royaume de Dieu s’accomplir et être manifestée au milieu de nous. Et pour cela, Dieu nous donne une puissance trop souvent sous-estimée et pourtant d’une incroyable simplicité, celle de bénir. Bénir, c’est proclamer la vie, la grâce et la provision de Dieu dans notre intercession.

Mais puisque nous agissons par obéissance, recherchons toujours la direction du Seigneur. En effet, lorsqu’il a accompli ce miracle de la Pentecôte, le baptême de feu dans son Esprit, c’est pour nous révéler qu’il est lui-même le conducteur de cette intercession. Nous ne sommes pas seulement des intercesseurs, mais des intercesseurs selon la révélation. Nous n’envoyons pas nos flèches à tout va, mais nous visons de manière ciblée et c’est ainsi que nous verrons la gloire de Dieu. Cela se passe dans la communion avec le Saint-Esprit.

Jacques nous met en garde : « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal… » (Jacques 4,3). Il y a donc une façon de voir l’accomplissement de nos prières, c’est de demander de la bonne manière. Et quelle est cette bonne manière ? La révélation du Saint-Esprit qui vit en nous. Lorsque nous lisons Exode 19, nous voyons l’Eternel se révéler à son peuple, mais pour les rencontrer, il leur demande de sortir du camp. Ce camp représente nos sécurités, nos habitudes, le train-train quotidien, nos forteresses de pensées, parfois aussi des théologies mal ajustées, nos peurs, nos angoisses. C’est aussi notre logique humaine qui bien souvent s’oppose à la sienne, car dans sa grandeur, il nous étonne et nous émerveille toujours.

Mais le Seigneur veut nous rencontrer en dehors du camp, dans notre vulnérabilité, nus devant sa face, pour que sa révélation soit pleine et entière et notre discernement non teinté d’incrédulité. En nous tenant là, dans sa présence, en dehors du camp, nous allons demander, prier, intercéder selon sa révélation et nous allons recevoir, car dans cette communion avec lui, nous travaillons littéralement avec lui, « c’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir. » (Marc 11,24).

Intercesseurs, rois et sacrificateurs pour Dieu, sortez du camp à la rencontre du Seigneur, recevez sa révélation et libérer sa grâce dans votre intercession sur les nations ! Amen !

Article écrit par Cédric Fruhinsholz

Cédric, sa femme et ses quatre petits «Fruhi» sont originaires de France et vivent actuellement au Québec. Nul doute que leurs pérégrinations, dans différents coins du monde ont influencé sa musique et son écriture. Fils de pasteur, Cédric trace d’abord son chemin personnel sur la voie de la louange pop francophone, avec notamment la sortie de deux albums en 2012 (« Que tout te rende gloire ») et 2015 (« Emerveillé »), avant de se mettre à écrire et enseigner la Parole de Dieu.

Cet article a 4 commentaires
  1. Béatrix VALENTE Reply

    Excellent partage ! Merci ! Soyez richement béni !

  2. Pouzet Reply

    Merci pour cet enseignement! Que le Seigneur vous bénisse !

  3. Olivier Guéguen Reply

    Merci Cédric !

  4. Briet Reply

    Bonjour
    Merci pour ce partage et encouragement.
    Soyez béni

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